Transformer la douceur en force : une invitation à ralentir, ressentir, rayonner
Et si on s’autorisait à ralentir ? À choisir, délibérément, de créer du beau, du doux, du sensible, même dans un monde qui semble parfois courir dans l’autre sens ? Cet épisode de Passages Insolites est un cocon à écouter — une conversation inspirante avec Julie Flamingo, créatrice de contenus, d’objets et d’univers, à travers sa papeterie éponyme et son compte Instagram rempli de poésie.
Derrière ses carnets, ses tampons et ses stickers, il y a bien plus qu’un e-shop : il y a une vision du monde. Un refus de céder à la vitesse, à la brutalité, au bruit. Julie incarne une posture douce mais solide, qui m’évoque une vraie forme de résilience active : celle qu’on choisit, qu’on construit chaque jour avec des gestes simples. Et très souvent, ça commence par quelque chose de petit. Une carte. Un crayon. Une attention. Un instant.
Son témoignage est précieux parce qu’il nous montre à quel point la sensibilité peut devenir une boussole, une force d’action, une énergie créative. Et en tant que psychologue, je ne peux que valider : la beauté n’est pas un luxe. Elle est une réponse possible à l’angoisse. Une façon d’apaiser le système nerveux, de réguler l’émotionnel, de se reconnecter au vivant.
Alors oui, cet épisode parle de papeterie. Mais il parle surtout de toi, de moi, de nous. De cette part en nous qui veut continuer à croire en la beauté, même quand tout vacille. De cette flamme à protéger — et à nourrir.
Quand la sensibilité devient ta meilleure boussole
Certaines personnes avancent dans la vie en ligne droite. D’autres, comme Julie Flamingo, avancent en spirale — toujours en mouvement, mais à partir d’une même source : la sensibilité.
Et si toi aussi, tu fais partie de ces personnes qu’on a parfois appelées “trop” sensibles, émotives, empathiques, alors tu risques de te sentir particulièrement vue dans cet épisode. Parce que ce qui est “trop” pour certains, c’est souvent exactement ce qu’il faut pour créer, relier, ressentir profondément.
Ce n’est pas toujours facile, bien sûr. La sensibilité peut épuiser quand elle n’est pas contenue, quand elle déborde sans trouver de canaux d’expression sécures. Mais avec du travail sur soi, avec du soin — qu’il soit thérapeutique, créatif ou relationnel — elle devient un filtre puissant pour percevoir le monde autrement. Elle devient un langage. Une intelligence. Une boussole.
Dans le cas de Julie, cette sensibilité s’est exprimée très tôt : elle collectionnait les bonbons sans jamais les manger, juste parce qu’ils étaient beaux. Elle s’émerveillait d’un emballage, d’une couleur, d’un motif. Et aujourd’hui encore, elle continue de s’émerveiller. Chaque réception de commande pour sa papeterie est vécue comme une fête. Un petit Noël rien que pour elle.
👉 D’un point de vue neuroscientifique, cette capacité d’émerveillement active des circuits liés à la dopamine (la nouveauté), mais aussi à l’ocytocine (le lien, la tendresse) et aux endorphines (l’apaisement). C’est un mélange d’enthousiasme et de sérénité qui contribue au bien-être global. Et contrairement à une idée reçue, l’émerveillement n’est pas une capacité figée dans l’enfance : c’est une compétence que tu peux réactiver, entretenir, cultiver.
Ce n’est pas un luxe émotionnel. C’est une stratégie de régulation.
Et c’est aussi un acte de résistance. Dans un monde où l’on nous pousse à “gérer” nos émotions, où la productivité prime sur la sensation, revendiquer ta sensibilité, c’est poser une autre forme de puissance. Une puissance douce, mais radicale. Celle qui écoute, qui ressent, qui prend le temps.
Et si c’était ça, au fond, être solide : oser être perméable, mais pas fragile ?
📚 Papeterie, poésie et développement personnel
La papeterie, ça peut sembler anodin. Un objet du quotidien, pratique, discret. Mais dans l’univers de Julie Flamingo, un carnet, une carte ou un tampon deviennent bien plus que ça. Ce sont des supports de narration personnelle, des outils de soin, des invitations à ralentir.
Et c’est là que ça devient fascinant : la papeterie n’est pas seulement jolie, elle est transformatrice. Parce qu’elle te pousse à écrire. À créer. À t’exprimer autrement que par des mots hâtifs, des likes ou des émojis. Et écrire, on le sait, c’est un acte thérapeutique puissant.
👉 En psychologie, l’écriture expressive a été largement étudiée : elle permet de traiter les émotions, de réorganiser le récit intérieur, de clarifier ce qui se joue à l’intérieur. C’est un moyen direct d’accéder au cerveau limbique (celui des émotions) via le cortex préfrontal (celui de l’analyse). En clair : écrire, ça libère, ça calme, ça donne du sens.
Et Julie l’a bien compris. Elle ne vend pas des carnets pour faire joli sur un bureau Instagrammable. Elle propose des objets pensés pour être utilisés. Pour t’aider à te poser, à écrire, à coller, à gribouiller, à envoyer un mot doux. À créer du lien avec toi, avec les autres, avec le monde.
Il y a quelque chose de profondément régressif — au sens positif du terme — dans ce retour à l’objet, au tangible, au manuel. Dans un monde de pixels, prendre un stylo plume, sentir le grain du papier, appuyer sur un tampon… C’est comme revenir à soi. Revenir au réel.
Et puis il y a le message qui passe à travers ces objets. Julie le dit : elle prend soin de chaque fiche produit. Elle raconte, elle contextualise, elle propose des idées d’usage. Chaque description devient un petit récit en soi. Et là, on touche à quelque chose de plus grand : l’esthétique comme médiation émotionnelle. Parce qu’un bel objet raconte toujours quelque chose — et permet aussi à l’autre de se raconter à travers lui.
📌 À retenir : écrire une carte, décorer son ordinateur avec un sticker, choisir un carnet qui te parle, ce n’est pas futile. C’est une manière concrète de créer un espace à soi. De te reconnecter à ton intériorité. Et de matérialiser l’invisible.
Résister par le beau : une posture douce mais puissante
Il y a des jours où le monde semble trop. Trop bruyant. Trop dur. Trop rapide. Et face à ça, on pourrait se replier. Se blinder. Se couper. Ou alors… on peut choisir de faire l’inverse. D’ouvrir. De ralentir. D’honorer ce qui est beau, doux, subtil.
C’est exactement ce que propose Julie Flamingo dans sa manière d’être au monde. Résister, pour elle, ce n’est pas hausser le ton — c’est élever le niveau de douceur. C’est décider, chaque jour, de ne pas relayer ce qui assombrit, mais de faire circuler ce qui allège, ce qui relie.
Et non, ce n’est pas naïf. C’est même très ancré dans la réalité. Résister en cultivant le beau, ce n’est pas ignorer ce qui ne va pas — c’est simplement refuser d’y consacrer toute son énergie. Et ça, d’un point de vue psychologique, c’est essentiel.
👉 Les neurosciences affectives nous apprennent que notre cerveau est naturellement biaisé vers le négatif (negativity bias) : il retient plus fortement les événements menaçants pour assurer notre survie. Résultat : l’actualité anxiogène, les critiques, les tensions ont un impact bien plus durable sur notre système émotionnel que les petites joies.
Mais la bonne nouvelle, c’est que le beau peut rééquilibrer cette tendance. Un moment de contemplation, une émotion esthétique, un instant de présence pleine à quelque chose d’agréable… Tout cela stimule le système parasympathique, celui qui apaise, ralentit le rythme cardiaque, diminue le cortisol. En d’autres mots : le beau soigne.
Et quand on choisit de le faire circuler — à travers un post, un colis soigneusement emballé, une newsletter douce — on crée du lien. On offre une micro-expérience de régulation émotionnelle à l’autre. C’est ce que Julie fait, naturellement, dans son entreprise. Elle envoie plus que des produits : elle envoie une vibration.
📌 Petite réflexion : Et toi, où trouves-tu du beau dans ton quotidien ? Est-ce que tu le partages ? Est-ce que tu t’autorises à le cultiver sans culpabilité, sans te dire que ce n’est pas “utile” ?
Parce qu’en réalité, il n’y a rien de plus utile aujourd’hui que de savoir se réguler, apaiser son système, et semer un peu de douceur autour de soi. C’est un soin, c’est un art, c’est une résistance.
Un entrepreneuriat sensible, sincère et incarné
On entend beaucoup parler d’alignement dans l’entrepreneuriat. De business “authentique”, de “valeurs incarnées”. Mais dans la réalité, il est souvent difficile de trouver des projets qui vivent vraiment cette promesse dans chaque détail. Et pourtant, quand tu écoutes Julie Flamingo parler de sa papeterie, tu sens que tout est là : une cohérence profonde entre qui elle est, ce qu’elle fait, et ce qu’elle transmet.
Pas de stratégie marketing poussée à l’extrême. Pas de produits tendance choisis pour “convertir”. Juste des objets qui lui plaisent, qu’elle a envie de partager, parce qu’ils ont une histoire, une texture, une âme. Et c’est peut-être ça, la force de sa marque : on sent qu’elle aime ce qu’elle fait. Vraiment.
Et tu sais quoi ? Le cerveau humain le perçoit. 👉 En neuropsychologie sociale, on sait que l’authenticité perçue active les circuits de confiance dans le cerveau (notamment au niveau du cortex préfrontal médian). C’est ce qui explique pourquoi certaines marques, certains comptes ou certaines voix nous touchent profondément, sans qu’on sache exactement pourquoi : parce qu’on ressent une forme de congruence, d’alignement sincère.
Julie ne vend pas “à tout prix”. Elle sélectionne, elle raconte, elle partage. Elle prend le temps de créer des fiches produits qui font voyager, de photographier chaque objet avec amour, de créer des lives qui ne ressemblent pas à des présentations commerciales, mais à des moments suspendus.
📌 Et toi dans ton activité ? Est-ce que tu t’autorises à créer à partir de ce que tu ressens ? Est-ce que tu prends le temps d’aimer ce que tu proposes ? Parce que c’est ça, finalement, qui crée du lien fort avec une communauté : la sensation qu’il ne s’agit pas juste de “vendre”, mais de transmettre.
Et quand tu écoutes Julie, tu sens qu’il y a derrière cette démarche une vraie vision de l’entrepreneuriat sensible. Un entrepreneuriat qui n’essaie pas de tout rentabiliser, mais qui cherche d’abord à faire sens. Un entrepreneuriat qui n’a pas peur de dire : « je ne vends que ce que j’aime », quitte à passer à côté de produits qui “cartonneraient”. Et ça, c’est précieux. Et inspirant.
Nourrir l’intérieur pour rayonner à l’extérieur
Ce que Julie Flamingo partage dans cet épisode va bien au-delà de son univers de papeterie. On découvre une femme qui a su, au fil des années, créer un écosystème émotionnel et relationnel solide, joyeux, apaisant. Et ça ne tombe pas du ciel. C’est un travail — discret, constant, parfois invisible — mais tellement essentiel.
Parce qu’il y a des saisons où la vie te secoue. Des deuils, des peurs, des pertes d’élan. Et dans ces moments-là, ce que tu as planté en toi devient une ressource. C’est exactement ce que Julie évoque quand elle parle de la mort de son père. Un choc immense, un arrachement. Et pourtant, elle s’est donné les moyens d’y faire face, en cherchant de l’aide, en s’offrant une thérapie, en continuant à créer.
👉 En psychologie, on parle ici de “post-traumatic growth” — la capacité à se reconstruire non pas malgré, mais à partir de l’épreuve. Ce n’est pas automatique, ce n’est pas magique, mais c’est possible. Et ça passe souvent par des rituels, du lien, du sens. Tout ce que Julie a su mettre en place autour d’elle.
Elle parle de ses enfants, de son conjoint, de la musique qui l’apaise, des balades où elle s’émerveille d’un rayon de lumière entre les feuilles. Et je ne peux m’empêcher de penser à la pleine conscience appliquée à l’esthétique : cette capacité à être là, pleinement, dans un moment beau, simple, et à en faire une source d’équilibre.
📌 En neuropsychologie, ces instants d’ancrage sensoriel (voir, toucher, écouter, respirer) activent l’insula, une région du cerveau liée à la conscience corporelle et émotionnelle. C’est une zone clé dans la régulation des affects. En clair ? Quand tu prends le temps de t’arrêter sur ce qui est beau, ton cerveau se régule. Tu te calmes. Tu reprends contact avec toi-même.
Et tu sais quoi ? Ce travail-là rayonne. Il infuse dans ton quotidien. Il sème des graines autour de toi. Tes enfants le ressentent. Ton entourage aussi. Ta communauté, même virtuelle, capte cette vibration-là.
Julie ne prône pas une joie béate. Elle parle aussi des creux, des doutes, de la peur qu’elle a choisi de ne plus nourrir. Et c’est ça qui rend son témoignage si juste : il ne s’agit pas de positiver à tout prix, mais de choisir consciemment ce que tu fais entrer dans ton monde intérieur.
Et ça, on peut tous et toutes le cultiver. Même un peu, même doucement. Regarder les pétales qui tombent. Écouter un morceau qui touche. Écrire deux lignes dans un carnet qu’on aime. Créer un petit autel de beauté sur son bureau. Parler d’amour à ses enfants. Mettre un autocollant rigolo sur son ordi. Ça n’a l’air de rien, mais c’est énorme.
Et si la beauté était un acte politique ?
Choisir le beau, c’est parfois l’équivalent d’une petite révolution. Dans un monde où tout pousse à la performance, à la confrontation et à la négativité, semer de la douceur et de l’émerveillement relève d’une forme de micro-activisme. On l’appelle parfois “artivisme” : résister par l’esthétique, par la poésie, par la rencontre sensible.
1. La beauté comme outil de cohésion sociale
Quand tu envoies une carte illustrée, tu crées un pont entre deux personnes. Tu choisis de porter attention à l’autre. Ce simple geste active chez le récepteur un sentiment d’appartenance, de reconnaissance, de chaleur humaine. En neurosciences sociales, on sait que ces interactions positives favorisent la sécrétion d’ocytocine, hormone du lien et de la confiance. À ton échelle, tu construis du “nous” là où l’on t’invite souvent à défendre ton “moi”.
2. Un acte d’empowerment personnel
Cultiver le beau dans ton environnement (ton bureau, ton intérieur, tes objets du quotidien) est un acte de self‑efficacy : tu affirmes que tu as le pouvoir d’influer sur ton bien‑être émotionnel. Selon Albert Bandura, se sentir capable d’agir sur son environnement augmente la confiance en soi et la motivation. Alors, poser un sticker coloré sur ton ordinateur, choisir un carnet qui t’inspire, c’est déjà un premier pas pour te réapproprier ton espace mental.
3. La contagion émotionnelle
Les émotions sont contagieuses. Quand tu partages un moment esthétique — un post Instagram, un envoi soigné, un carnet joliment calligraphié — tu offres aux autres l’occasion de vivre une micro‑expérience de bien‑être. Cette contagion positive fonctionne à l’inverse du négativisme ambiant : elle se propage doucement, sans violence, et peut toucher des personnes qui n’auraient jamais cherché “du beau” volontairement.
4. L’art de résister sans faire de bruit
Tu n’as pas besoin de manifester dans la rue pour faire entendre ta voix. En choisissant, chaque jour, de créer de la douceur — que ce soit dans tes gestes, tes objets, tes mots — tu tisses un contre‑discours. Un discours qui dit : “Je refuse de céder au cynisme. Je choisis la poésie, la délicatesse, la confiance.” C’est un acte politique, au sens où cela interroge les normes, les priorités, les injonctions de notre époque.
5. Des pistes pour passer à l’action
• Emballage créatif : offre un cadeau à un·e ami·e avec un papier recyclé et un petit mot manuscrit.
• Bullet journal engagé : consacre une page à tes “petits bonheurs” quotidiens et partage-en une chaque semaine sur tes réseaux.
• Carte postale aléatoire : envoie une carte à un inconnu via une plateforme de correspondance, pour semer un peu de magie.
• Mur de gratitude : installe chez toi un tableau où tu épingles des images, des mots, des stickers qui t’inspirent et t’apaisent.
Chacune de ces actions, même minuscule, est une étincelle de résistance douce.
Conclusion
Cet épisode de Passages Insolites avec Julie Flamingo est une invitation : expérimenter la sensibilité comme moteur de création, faire de la papeterie un outil de lien et de soin, et comprendre que la beauté est un acte politique.
Si tu as envie de plonger plus avant dans cet univers, écoute l’épisode dès maintenant : tu y trouveras des anecdotes, des conseils concrets et toute la poésie de Julie, entre Nantes et le monde entier.
🔗 Retrouve Julie Flamingo sur Instagram (@julieflamingo) et visite sa papeterie en ligne pour découvrir ses carnets, tampons, stickers et cartes qui donnent vie à ta créativité.
Et surtout, partage cet article (ou l’épisode) avec celles et ceux qui ont besoin d’un peu de douceur et d’inspiration. Parce que, comme le rappelle Julie, semer du beau, c’est déjà changer le monde — à son échelle, un geste à la fois.
Prêt·e à cultiver ta sensibilité et à résister autrement ? En route vers l’émerveillement.
Je t’invite à écouter l’intégralité de cet épisode et à découvrir mon livre Mon Hypersensibilité, Une Force Insoupçonnée, qui explore les outils pratiques pour transformer ta sensibilité en force.