Les symptômes et remèdes au dimanche soir cafard

Pourquoi une fin de week-end se transforme en un moment de cafard, voire de stress ? Le blues du dimanche soir, plutôt mélancolique que mélodieux, marque une transition. Ton cerveau, comme celui de l’être humain en général, est réfractaire au changement. L’idée de quitter la sphère familiale pour retrouver le monde professionnel l’angoisse. Pour atténuer ou supprimer ces instants de vie chargés d’émotions négatives, applique ces trois remèdes : conscience, acceptation et anticipation. 

Le blues du dimanche soir : une transition dure à vivre 

Traditionnellement, le dimanche est un jour de repos, synonyme de moments chaleureux en famille ou entre amis, ou d’instants de tranquillité en solo. En revanche, le dimanche soir a une saveur particulière, plutôt aigre, voire amère. Qui plus est, ce constant est quasi unanime. 

Le point de bascule entre deux mondes

En effet, ce moment de vie,  

« C’est une transition entre « 2 » »

Je veux dire par là que cet instant est une période intermédiaire entre deux approches générales de la vie, deux rythmes, deux organisations. Il marque un point de bascule entre deux mondes : ta sphère personnelle et le milieu professionnel. 

Or, ces deux espaces ont des modes de fonctionnement complètement différents. Ton univers personnel est régi par une forme de liberté choisie et une routine réconfortante. Par opposition, dès le lundi, tu intègres une structure avec son cadre, ses us et coutumes et ses normes.

Le stress et la culpabilité liés à ce moment de vie

Malheureusement, l’être humain aime la stabilité et il redoute le changement à différents niveaux. Ton cerveau réagit, jusqu’à parfois te faire ressentir de l’anxiété ou de l’angoisse. Ce stress provient du fait que tu as mis en place des stratégies d’adaptation pendant ton weekend. Tu as programmé un milliard de choses pour ces deux jours de repos. Très logiquement, le dimanche soir se transforme en un triste constat teinté de culpabilité car tu n’as pas réalisé tout ce que tu voulais entreprendre.

C’est même un dimanche synonyme de double peine : tu commences déjà à anticiper ta semaine de travail et tu sors de ton espace de détente du weekend, rimant avec liberté et tranquillité. Cette double dose de tensions et de honte accentue la fatigue, et par conséquent, le blues du dimanche soir.

Les 3 remèdes pour bien terminer le weekend

Pour éviter que le blues du dimanche soir tourne en boucle sur ta playlist, je te propose un remède en 3 temps ou 3 stratégies. Elles recoupent trois axes de compréhension que j’utilise dans mon accompagnement en tant que coach.

La conscience de cette transition

Oui je sais, ce conseil peut paraître évident. Mais est-ce que tu prends vraiment conscience de cette transition ? Pas sûre. 

La connaissance de soi tient une place prépondérante dans ma vision du mindset du changement au féminin. Le passage à l’action consiste simplement par l’observation des dimanches pourris et ceux moins pourris. Note les évènements, les remarques que tu verbalises, les mauvaises habitudes, les petits travers. Tout cela te sert de matière pour comprendre les points récurrents qui participent à la mélancolie du dimanche soir.

L’acceptation de cet état d’esprit

Tu le sais bien, le lâcher-prise est un excellent remède en soi, et il passe par une phase d’acceptation. Pour cette fin de weekend, admets que le blues fasse partie de la play list. Sois indulgente avec toi pour cet état d’esprit récurrent et reconnais que le planning envisagé était un leurre, source de dérapages. 

Accepter sa vulnérabilité chasse le regret, atténue le stress et limite la charge mentale, donc le malaise.

L’anticipation des différents moments d’énergie

Ta sphère privée et le monde professionnel ont des modes de fonctionnement distincts. Leur point commun en revanche est de se composer de moment actifs et de moments de pause selon l’énergie à investir dans la tâche. Chaque être humain étant singulier, ces instants sont à évaluer selon tes besoins, ta physiologie et ton organisation.

Pour que ce dimanche rime avec espoir et non cafard, décide quand tu auras des moments forts et des heures à ne rien faire. Programme-les en pleine conscience, ainsi tu te sentiras en accord avec toi-même, et tu chasses cette satanée culpabilité. Étonnamment, ces grasses matinées en pilou pilou sont un moyen de bouger pour se débloquer !

Les rituels associés au passé

Ce qui est incroyable, c’est de te dire qu’avec 52 dimanches soirs cafards depuis des années, tu devrais maîtriser le sujet et éprouver d’autres sentiments que de la culpabilité et un mal-être.

Le cerveau a une excellente mémoire. Donc regarde dans ton passé comment se déroulait le dimanche soir en famille. 

Pour ma part, le point de bascule s’est aussi fait quand j’avais 8 ans et a intensifié mon cafard du dimanche soir. Un déménagement a entraîné une série de changements : une nouvelle école, un autre espace de vie à s’approprier. Et une nouvelle organisation du dimanche soir puisque je quittais la maison de campagne du week-end où j’avais mes marques, pour rejoindre l’appartement citadin de la semaine. Ce rituel avait ses propres repères affectifs comme l’émission de radio que nous écoutions avec mes parents dans la voiture. 

Ce trajet était annonciateur d’un autre rythme de vie à prendre. Et l’anticipation anxieuse me faisait ruminer ma semaine d’école, transformant ce moment chagrin. Le blues du dimanche soir m’a suivie à l’université et dans ma vie de salariée. Pourtant, j’ai aimé faire des études et j’ai aimé mon travail. Aujourd’hui, dans ma vie de femme entrepreneur, il me pourrit encore mes fins de week-ends.

Ces expériences de vie confirment que le stress est bien généré par cette transition entre deux mondes. Ce phénomène s’amplifie avec le changement de saisons. Le passage à l’automne et à l’hiver peut accentuer ton anxiété.

Ce blues du dimanche soir est une transition en soi. Ce tunnel de quelques heures marque ce passage insolite à un autre monde régi par d’autres règles de vie. Grâce à la prise de conscience de ce moment particulier, de son acceptation pour mieux lâcher-prise et l’anticipation d’une organisation de ta semaine et ton weekend, tu atténues ton stress.