Comprendre la mécanique infernale de tes émotions négatives
La détermination et la motivation sont parfois insuffisantes pour enclencher un processus de changement. Pour que celui-ci s’inscrive dans une transition durable, revenir aux sources de tes émotions négatives est une étape essentielle. L’anxiété et l’angoisse sont les effets boomerangs d’un système de protection ancestral. Très affectueusement, je l’appelle le « cerveau pourri », cette mécanique infernale et redoutable pour te maintenir dans le statu quo. Animé par une noble intention, il s’engouffre dans toutes tes failles avec souplesse et plus ou moins de tact. Comment le reconnaître pour mieux l’apprivoiser ? La connaissance de soi est un levier pour recommencer à voir la lumière, en passant par ces phases de la réflexion et de la consolidation.
L’angoisse et l’anxiété, émotions négatives sources des maux
L’angoisse et l’anxiété sont les manifestations physiques d’un cercle vicieux entretenu par ton propre cerveau. Tout se passe dans la tête, par la mise en marche de mécanismes de croyances limitantes, l’ensemble fonctionnant grâce à des rouages très bien entretenus.
C’est assez cruel à lire : tu es ta propre source d’émotions négatives. Dans ces moments où tu broies du noir, entrer dans ton cerveau, c’est un peu entrer dans le Monde d’Alice… mais sans les merveilles ! Tu rencontres une galerie de personnages retors et tu te trouves confrontée au paradoxe, à l’absurde et au bizarre, alors que tu aspires à un changement.
Cette partie du cerveau si particulière a cette fonction spécifique de t’empêcher de voir la lumière. Elle se manifeste lors de situations inconfortables et difficiles situées hors de ta zone d’habitudes. Les petites actions t’apparaissent comme compliquées à mener ; tu ressens même une sensation de mise en danger.
À cette sensation d’inconfort, s’invite en musique de fond, cette petite voix loin d’être mélodieuse. En effet, elle tient des propos négatifs avec des qualificatifs peu élogieux à ton égard. Encore une fois, c’est cruel, puisque tu deviens ton propre bourreau avec cette ritournelle de la noirceur, voire du malheur.
Ces mécanismes ont leur origine dans un système de protection ancestral d’un cerveau allergique au changement, intolérant aux situations inconnues. Je pourrais te donner des détails relevant de la psycho-neurologie. Cependant, préférant le décryptage et la simplification, je choisis de te parler de mon concept du « cerveau pourri », théorie empruntée à mon amie Anaïs, et adoptée pour la vie !
→ Estime de soi : retrouve mon épisode interview avec mon amie Anaïs « Replanter les graines de l’estime de soi ».
Le cerveau du statu quo, siège de l’auto sabotage
Le protagoniste principal et retors dont je parlais plus tôt avec l’allusion au roman de Lewis Carroll, c’est celui que j’appelle affectueusement mon cerveau pourri. C’est très souvent lui qui draine nos émotions négatives. Nous en avons toutes un dans notre monde des merveilles ! Plus sérieusement, ma définition de ce cerveau pourri est ce ressenti quand tu es ou te sens perdue, au fond du trou. Celui aussi quand tu te sens angoissée ou oppressée par l’anxiété.
Le mantra de ce bout de cortex est « non au changement » et à toutes ces déclinaisons. Il se complait dans le statu quo. Incarnant pleinement ses positions, il reste droit dans ses bottes, face à toute volonté de transition vers de nouveaux schémas de pensée. Au point où il préfère l’inconfort et l’insupportable plutôt que l’inconnu.
Loin d’être psychorigide, il sait au contraire s’adapter à toute tentative de mise en place d’un nouveau processus. Et il se montre redoutable et efficace ! Voici quelques unes de ses armes fatales :
- Sa base de données : il a une mémoire phénoménale, même si tu peux la qualifier de sélective. Il a emmagasiné toutes tes expériences, tes pensées et tes croyances négatives de ton parcours de vie.
- Son mode d’apparition : il se manifeste aux périodes de changement. Il sait aussi ménager son entrée en scène, quelquefois aux prémisses d’une renaissance, quelquefois pendant la métamorphose et avant le final.
- Son sens de l’argumentation : il s’impose comme un redoutable négociateur pour faire échouer toute tentative de changement.
Cependant, évite de lui donner le mauvais rôle. Sa motivation première, aussi surprenante soit-elle, est de te protéger des dangers. Ses craintes sont par exemple le jugement des autres, d’éventuels sentiments de honte face aux situations nouvelles, ou les blessures d’égo suite aux échecs.
→ Découvre également mon concept des pensées ponts et pensées échelle pour sortir du statu quo
Le mode d’expression des croyances limitantes
C’est important de comprendre comment s’expriment tes croyances limitantes avant de t’investir dans un projet qu’il soit personnel ou professionnel. Car la singularité réside dans le fait que chacune d’entre nous a son propre mode d’expression des émotions négatives.
Je parle bien sûr de cette fameuse petite voix qui vient te susurrer ou vociférer à l’oreille que tu ne vaux rien, que tu vas échouer, et autres réjouissances. Elle incarne quant à elle une des sirènes dans l’Odyssée d’Ulysse, déguisement favori de ton cerveau pourri !
En effet, elle utilise un langage propre à chaque femme, Elle a recours à un vocabulaire émotionnel riche composé d’adjectifs négatifs. Ce locus interne a pour fonction de te faire réagir au quart de tour pour te maintenir dans le statu quo. Selon ta personnalité, elle se montre plus ou moins virulente, pouvant aller d’un simple « je suis nulle » à une remarque plus violente comme « je ne suis qu’une incapable ».
Ce vocable sclérosant, voire violent, sert de mot clé ou de phrase clé pour te fermer l’accès à tes propres ressources. Ton cerveau pourri est un vrai Mentalist, le charme et l’élégance de Simon Baker en moins ! Étonnamment, tu t’habitues à ces expressions assassines, au point d’en minimiser la véritable portée et d’accepter ta non-éligibilité au changement. Essaie d’être attentive à ce bavardage intérieur car une fois décrypté, c’est ta meilleure arme pour passer à l’action.
La connaissance de soi comme ressource naturelle
Mon tryptique fétiche pour illustrer cette connaissance de soi est « Introspection – Réflexion & Consolidation – Passage à l’action ». Dans ce jeu de mindset avec ton cerveau pourri, le deuxième volet de ma trilogie est au programme.
La phase de réflexion pour établir le diagnostic
En effet, pour débusquer tes fausses croyances, une phase de réflexion et d’introspection est nécessaire. L’objectif est de comprendre de quoi ton cerveau pourri essaie de te protéger. Un véritable travail de Mentalist inversé ! De manière synthétique, le diagnostic suit les étapes suivantes :
- s’écouter ;
- analyser les mots et les phrases clés, déclencheur du statu quo ;
- décortiquer la phrase nocive ;
- la comprendre et rationaliser les faits ;
- poser tes atouts source de la motivation première lors de ta décision du lancement de projet ;
- donner des preuves à son cerveau pourri comme quoi tu es capable.
Ces exercices de fitness cérébrale sont un programme pour t’aider à avancer positivement.
La consolidation comme levier des émotions positives
Une fois débusquées tes fausses croyances en suivant les 6 étapes de la phase de réflexion, il est préférable d’y adjoindre la phase de consolidation à cette première instrospection. L’objectif est d’enrichir ta base de données de cette connaissance de soi pour limiter les risques de récidives. En effet, une pensée limitante est généralement bien ancrée et bien installée. Ton cerveau pourri s’est d’ailleurs bien chargé de la mettre à son aise !
Alors face à ton cortex retors, ton allié est ton « cerveau qui décide ». Cette machine, tout aussi puissante, t’aide à avancer car animée par l’espoir et le développement. L’identification de ta pensée limitante, et à sa classification dans ton registre des angoisses grâce à ta palette émotionnelle, constituent de nouveaux arguments à opposer à ta petite voix. C’est ainsi que tu arrives,selon mon expression, à faire baisser le son dans ta tête.
Tu consolides tes fondations pour mettre en oeuvre ton développement personnel ou ton projet en tant que femme entrepreneur grâce à ce ciment de la confiance en soi.
→ Écoute aussi la version turbo du podcast sur ce sujet de l’introspection
Faire taire ta petite voix te semble une montagne à gravir ? Le chemin de la connaissance de soi passe par de nombreux gîtes d’étapes, comme la confiance en soi, l’estime de soi, la théorie des petits pas, la gratitude, ou l’ouverture aux autres. Tes angoisses et ton anxiété ne demandent qu’à trouver un peu de lumière pour sortir de cette zone d’ombre où règne le cerveau pourri. J’ai pas mal randonné avant d’arriver là où j’en suis aujourd’hui ; j’ai franchi quelques passages insolites au cours de ma vie. Et je suis devenue une sacrée débusqueuse de cerveau pourri !
Alors, si tu as besoin d’accompagnement pour te lancer dans ta première étape ou poursuivre ton chemin pour encore plus de lumière dans ta vie, contacte-moi à benedicte@passages-insolites.com
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