Il est parfois nécessaire de prendre un petit pas de côté. Ce qui signifie qu’il est nécessaire de prendre du recul, de la perspective mais surtout de changer d’angle de vue pour ne pas se laisser enfermer dans un problème, une émotion ou une situation. Tu risques sinon de tourner en rond avec elle encore et encore. 

Je parle en connaissance de cause car je suis la reine de la rumination. J’ai passé des heures, des jours et des semaines à me pourrir la vie en restant focalisée et bloquée sur une relation conflictuelle, une décision que j’avais du mal à prendre ou une anxiété. J’ai cru devenir folle en essayant de trouver des échappatoires pour essayer de trouver le bouton stop de mon cerveau. 

Dès lors que quelque chose me posait problème d’ordre relationnel, intellectuel, décisionnel ou émotionnel, mon cerveau se mettait à tourner en boucle pour me confirmer qu’il y avait un problème et me laisser m’enfermer dans un marasme sans fin. J’ai donc cherché des solutions pour combattre les ruminations et je te livre quelques conseils pour que tu puisses y arriver à ton tour.

D’où viennent les ruminations ?

En étudiant la psychologie, j’ai commencé à comprendre que les choses n’étaient jamais complètement comme nous les imaginons. Il y a :

• Une surface : ce qui nous saute aux yeux et nous semble évident,
• Tout ce qu’il se passe en-dessous : une situation n’est jamais claire ou limpide. Il y a toujours tout un tas de petits éléments que nous oublions ou que nous ne voulons pas voir. Le problème commence ici.

Lorsque nous tournons en rond, c’est parce que nous n’arrivons pas à prendre de la hauteur ou de la perspective. Alors, comment combattre la rumination ?

Je te livre ma technique que j’ai mise en place et qui se compose de 2 étapes.

Comment combattre les ruminations ?

Première étape : prendre un peu de distance

Il suffit de se demander si ce qui nous arrive comptera un peu, beaucoup ou pas du tout dans le temps. Il faut se poser la question réellement, en se fixant différentes échéances temporelles. Tu ne dois pas te poser la question juste pour te la poser. Il faut que tu te la poses pour y répondre. 

Est-ce que ça comptera encore dans une heure ? Oui ou non ?

D’ici demain ? Oui ou non ?

Dans une semaine ? Oui ou non ? 

Dans un mois ? Oui ou non ?

Je ne te dis pas qu’il faut toujours répondre non ! Je te dis simplement d’être honnête avec toi et de répondre en essayant d’être le plus objectif possible. 

L’idée est de mettre cette perspective temporelle dans ce qui t’arrive. Est-ce un événement qui va te poursuivre ou compter toute ta vie ? Pour les années à venir ou seulement pour quelques jours ? 

Notre cerveau pourri n’a pas envie d’intégrer de la perspective dans ce doute. Il nous fait croire que c’est important, primordial voire urgent. 

En faisant l’effort, parce qu’il s’agit réellement d’un effort, de te demander quelle importance aura dans le temps ce qui t’arrive, tu repositionnes ce qu’il t’arrive dans un contexte temporel précis qui va te permettre de relativiser. 

Ou au contraire, de te dire que oui, c’est important et tu dois prendre du temps pour te poser, réfléchir pour trouver une solution, prendre une décision ou travailler. Il te faut donc consacrer du temps, de l’énergie à cet événement si il est important et primordial.

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Deuxième étape : te demander si cette situation touche une ou plusieurs sphères de ta vie

L’idée consiste à se demander si les sphères qu’elle touche sont vitales. Quand je dis “vitales”, je parle de ta santé, de ton intégrité physique et/ou mentale. Si elles ne sont pas vitales, quels sont leurs degrés d’urgence et d’importance ? Quelle place cette situation occupe-t-elle dans ta vie ?

L’idée consiste également à hiérarchiser et à réussir à prendre conscience de ce que la situation que tu traverses et qui te gêne impacte réellement. Impacte-t-elle ton amour propre ? Ta fierté ? Ta patience ? Ton quotidien matériel ? Ton quotidien relationnel et émotionnel ? Ta santé ? Ta vie ?

Si elle touche ton amour propre, ce n’est pas la même chose que si elle touche ta vie et ta santé. Certaines situations embarquent tout. Mais finalement, si tu y penses bien, ce n’est pas si fréquent. 

La plupart du temps, nous faisons une montagne et nous occultons tout le reste autour de ce qui fonctionne bien et de ce qui va bien. Nous occultons ainsi une grosse partie de notre vie. Nous nous faisons croire que c’est une catastrophe, que nous nous n’en remettrons pas et que les conséquences seront infernales. Nous jouons à nous faire peur. 

La phrase qui m’aide beaucoup à prendre conscience et à créer cette perspective : est-ce que ça comptera dans une heure ? Dans un jour ? Dans une semaine ? Dans un mois ? Dans un an ? Cette phrase est un déclencheur qui me permet tout de suite d’arrêter mon cerveau et de reprendre le contrôle. 

N’oublie pas : ton cerveau pourri va réagir en premier mais ton cerveau magique (ou évolué) te permet de raisonner et peut reprendre le fil et le pouvoir dès que tu le décides. 

Pour conclure :

Si cette phrase t’aide, utilise-la ! Sinon, trouve ton propre éliminateur pour combattre les ruminations. Testes-en plusieurs et vois comment ils jouent sur ton humeur, ta perte de contrôle. Si tu as envie de travailler et de comprendre ton fonctionnement, n’hésite pas à t’inscrire à ma newsletter pour rester informé de l’arrivée de nouveaux conseils !