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Prendre son symptôme de l’imposteur à contrepied – S01 – Ep45

Sortir du cercle vicieux du syndrome de l’imposteur 

Le syndrome de l’imposteur est un sujet récurrent dans mes accompagnements. Redoutable, il n’est cependant pas invincible. Une fois que tu as décodé les différentes phases de son cycle, tu peux cerner les moments où il est le plus pernicieux. Avec quelques astuces de coach et une bonne dose d’introspection, tu acquières les ressources nécessaires pour ancrer ta confiance en soi, meilleur antidote à tous ses symptômes. Mon aventure dans la diffusion d’épisodes de podcast te donne également un autre éclairage sur cette usurpation de l’esprit.

Le syndrome de l’imposteur et les différentes phases de son cycle

Un peu comme les dimanches soirs cafards, le syndrome de l’imposteur est assez unanime.  Il s’invite régulièrement dans les feedbacks sur mon compte Instagram ou lors de mes accompagnements en tant que coach.

Dans les années 1970, les psychologues américaines Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes furent les premières à décrire cet état du comportement humain. Ce terme étant quelque peu usurpé ne pouvant être traité au sens médical, Pauline Rose préfère parler de mécanisme psychologique. 

Il se décrit en 3 axes :

  1. Le mérite : la personne déclare « je ne mérite pas de… » car elle a  l’impression de berner.
  2. L’attribution de ce mérite : elle est convaincue que le hasard a joué en sa faveur, qu’elle est chanceuse. « Ce n’est pas dû à moi » en est le slogan favori.
  3. L’anxiété : puisque les facteurs de la réussite sont extérieures à elle, elle réfute la gloire ou le talent. Ce sentiment d’usurpation génère de l’angoisse et des peurs.

Cette machine devient infernale selon le principe des vases communicants. Notre imposteur suit une logique implacable, en passant par différentes phases de son cycle, ou plutôt son cercle vicieux.

  • Le point de départ : il s’incarne par la nouveauté. Tu entres dans un nouvel environnement, tu démarres une mission, ta cellule familiale s’agrandit. Avant même de pouvoir te réjouir, l’anxiété prend le dessus. 
  • L’anxiété : cette émotion négative, carburant prémium de notre imposteur, freine ton avancement.
  • La procrastination ou la surpréparation. L’angoisse te fait reporter au lendemain. Dans sa version suractive, tu entres dans une recherche effrénée d’informations pour te donner ce sentiment de confiance. Malheureusement, tu tombes dans un puits sans fond d’une quête sans fin, par conséquent, dans une autre forme d’anxiété. 
  • La réussite : la mission a réussi, même si le passage à l’action est motivé par le fait d’être face au mur dans le cas de la procrastination. 
  • La mauvaise attribution : au lieu de ressentir de la fierté face à ta réussite, tu préfères y voir un coup de chance. Ce sera grâce aux autres, à leur aide, à leur apport intellectuel, à la qualité des sources.
  • Le dénigrement et le rejet du feedback positif ou la petite voix dans ta tête que je ne présente plus ! Cousin germain sans doute de notre imposteur, l’auto sabotage souligne les fautes, minimise la qualité du travail ou le niveau d’investissement. Tout y passe pour rejeter ta propre réussite et refuser d’être sous les projecteurs. 
  • L’incarnation de ton usurpation avec son slogan « je ne suis pas la bonne personne ». Tu te sens sous l’eau, paralysée et débordée à l’idée des futures demandes. Cette conviction d’être démasquée comme imposteur alimente ton anxiété.

Et ce syndrome est robuste : à chaque nouvelle tâche, les phases de son cycle reprennent.

→ Découvre mon interview avec Joséphine : Changer pour apprendre à se connaître et vivre pleinement et connaissant ses limites


Les pistes pour débusquer le syndrome de l’imposteur, cet usurpateur de la confiance en soi

Une fois n’est pas coutume, je ramène au cœur du sujet la connaissance de soi pour construire sa confiance en soi. Elle t’aide à mieux traverser les phases de ce syndrome pour ne lui donner qu’une toute petite place. Comme je me plais à le dire « faire baisser le son dans ma tête ».

Écoute ce que te dit ton cerveau pourri. Chacun ayant son mode de fonctionnement et sa personnalité, à toi de repérer les phrases assassines et les mauvaises habitudes. Ce travail d’introspection t’aide à identifier ces travers récurrents et à comprendre les émotions associées. 

Plus exactement, sois attentive à ce que te dit cette question nocive qui sert bien volonté de porte-voix à cette imposture « qui suis-je pour ? ». Humble en apparence, elle se révèle un poison violent pour ta confiance en soi, ton épanouissement, et ta capacité à désirer.

Cette petite voix a aussi de la puissance car elle s’associe aux jugements extérieurs mal intentionnés. Ton entourage amical, familial et professionnel a peut-être provoqué sans le vouloir du découragement. Et ces vérités que tu considères absolues, ont mené à un blocage partiel ou total. 

Cet acouphène, aussi désagréable soit-il, te sert aussi d’excuse pour éviter de passer à l’action. Au final, pas d’effort mais beaucoup d’aigreur. Est-ce vraiment ce que tu cherches ?

Alors comment la faire taire ? En y répondant le plus factuellement possible ! « Je suis telle personne, je sais faire telle chose, etc. ». Mets-y toute ton énergie, tu verras que la liste des qualificatifs sera longue. Concentre-toi sur le changement vers lequel tu souhaites aller et comment l’incarner. La dose prescrite est de cinq minutes par jour pour te projeter avec fierté !

Sers-toi aussi des feedbacks positifs de ton entourage. L’écoute active est primordiale car chaque compliment est un cataplasme au dénigrement personnel. Mords-toi la langue s’il le faut, et accepte les félicitations, voire les éloges, par un « merci ». Ce remerciement est la petite graine que tu plantes pour cultiver la confiance en soi. 

Et si c’est vraiment facile pour toi de mener telle action, quelle est ta compétence majeure ? As-tu besoin de la développer ou de passer au niveau supérieur ?

Prendre soin de toi en écoutant mon interview avec Rebecca alias Dr Becks : Apprendre à faire autrement pour être toujours soi-même

ou

→ Pour t’aider dans ton introspection  : Comment savoir qui je suis ? 6 Questions Puissantes

Ma posture face à l’imposture pendant mon aventure du podcast

Pour apprivoiser ce rôdeur dans chacun de tes projets, commence donc par comprendre comment ta petite voix interfère pendant chaque phase. Car après tout, cette volonté de préparer ton sujet est positive en soi, à condition d’éviter de tomber dans l’excès. 

Pour illustrer les manières de combattre son syndrome de l’imposteur, je te raconte mon aventure dans le podcast Passages Insolites. Rien ne me prédestinait à ce challenge. Aimant écrire et un brin solitaire, l’ouverture d’un blog s’imposait à moi. Cependant, je suis arrivée au constat que des contenus audios ou vidéos plairaient plus à mon audience. Mal à l’aise avec cette gestion de l’image, j’ai opté pour la visibilité via le podcasting. 

Dès le départ, j’ai pris mon syndrome de l’imposteur à contre-pied par ma volonté de sortir de ma zone de confort. Illustre inconnue, je décidais de m’exposer et de partager mes connaissances en psychologie avec pour objectifs de : 

  • expliquer en décryptant des concepts ;
  • enseigner ma façon de voir les choses sur des outils, et donc donner mon avis ;

Cette ambition m’a amenée à acquérir cette nouvelle compétence. Le parcours d’apprentissage n’a laissé aucune place aux émotions négatives. Cette projection vers une situation désirée a chassé la procrastination ou sa consoeur, la surpréparation.

Bien sûr, j’ai ressenti un peu d’anxiété lors des premières interviews et des premiers épisodes solo. J’étais avant tout alimentée par le sentiment de nouveauté et le plaisir de vivre cette aventure.

Pour ma part, ce syndrome est présent pour les phases de :

  • réussite et mauvaise attribution ;
  • rejet du feedback positif.

Je n’ai pas d’explication, et je n’en cherche pas. 

Ma réussite est d’avoir fait ce que je pensais car j’ai exclu des attentes trop exigeantes. Cette situation me convient.

→ Un exemple d’interview avec Sophie Letourneau : Utiliser l’audace et l’ambition comme moteur de ses projets pros et perso.

Pour combattre ce satané syndrome de l’imposteur, intègre bien ces différentes phases. Par un travail d’introspection, tu identifies celle où ton usurpateur crie le plus fort. Tu réussiras ainsi à intégrer un warning pour les prochaines fois. Apprends aussi à dire merci quand ton entourage te félicite pour la qualité de ton travail. Dans mon expérience du podcast, ma petite voix qui me disait « continue d’avancer Bénédicte ! » a été la plus puissante pour dompter mon cerveau pourri. Et cet ancrage a contribué à ma réussite puisque je célèbre une année de rendez-vous hebdomadaires. Je t’offre cette petite graine d’espoir pour t’ouvrir toi aussi à de nouveaux passages insolites.

Ta sensibilité et toi, c’est une longue histoire. Vous collaborez tant bien que mal, mais ce n’est pas facile tous les jours. J’ai connu cela…

Pourtant depuis que j’ai découvert à quel point ma sensibilité est ma meilleure amie, je collabore pleinement avec elle !

Toi aussi tu as envie de découvrir les superpouvoirs qui se cachent sous ta sensibilité ?

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